Tu vas récupérer ta courbe de croissance, coincer ton coeur sous une pierre et remonter l'allée de croix. Tu laisseras de côté toutes les nuits passées sur le palier et l'odeur de la cire sur la rampe en bois.
Tu marcheras droit en dissimulant le tremblement de tes mains.
A l'heure sombre du coucher, sous la raideur du froid, tu choisiras une rue en verre avec des fenêtres et des portes opaques. Il suffira de te frotter à quelques ventres pour demander ta route. Tu voleras du plaisir sans partage au point de t'abrutir. Tu prendras la tangente. Tu refuseras de baisser les yeux. Il te faudra apprendre à pleurer. Ton corps finira par se disloquer, les muscles distendus, rabattus. Tu chercheras tes mots, tu bredouilleras, tu te domineras.
Un jour peut-être tu te réveilleras. Tu auras encore 7 ans. La salle de jeux paraîtra singulièrement lumineuse et sur ce terrain propice et vague, l'obscène intrusion n'aura jamais existé.
Tu marcheras droit en dissimulant le tremblement de tes mains.
A l'heure sombre du coucher, sous la raideur du froid, tu choisiras une rue en verre avec des fenêtres et des portes opaques. Il suffira de te frotter à quelques ventres pour demander ta route. Tu voleras du plaisir sans partage au point de t'abrutir. Tu prendras la tangente. Tu refuseras de baisser les yeux. Il te faudra apprendre à pleurer. Ton corps finira par se disloquer, les muscles distendus, rabattus. Tu chercheras tes mots, tu bredouilleras, tu te domineras.
Un jour peut-être tu te réveilleras. Tu auras encore 7 ans. La salle de jeux paraîtra singulièrement lumineuse et sur ce terrain propice et vague, l'obscène intrusion n'aura jamais existé.
1 commentaire:
Je t'envie de pouvoir encore (si bien) écrire !
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