mardi 31 mai 2011

Fragment 05


Fragment 05 © Laurent Fièvre - 31/05/2011
Paper (pastel, ink, charcoal, pen) 14.5 x 21 cm





lundi 30 mai 2011

Fragment 04


Fragment 04 © Laurent Fièvre - 30/05/2011
Paper (pastel, gouache, charcoal, pen) 14.5 x 21 cm





Fragment 03


Fragment 03 © Laurent Fièvre - 29/05/2011
Paper (pastel, ink, gouache, charcoal, pen) 14.5 x 21 cm





dimanche 29 mai 2011

Fragment 02


Fragment 02 © Laurent Fièvre - 27/05/2011
Paper (pastel, ink, pen) 14.5 x 21 cm





Fragment 01


Fragment 01 © Laurent Fièvre - 26/05/2011
 Paper (pastel, ink, charcoal, pen) 14.5 x 21 cm



lundi 23 mai 2011

Peaux mortes

L'équilibre est fragile.
A l'instant précis où tes genoux plient et se rompent, tu resserres les poings. La chute est inévitable, brutale. Le bruit sourd de la tête heurtant le sol. L'afflux du sang contre la tempe. La peau meurtrie, bleue. L'oubli de soi.

Mille et une vies scalpées sous tes traits. L'art des mal-aimés soumis à une trop forte exposition. Désormais prise au piège assassin, tu comptes les corps qu'il te faut aligner, ceux que tu t'évertues à purifier, à démembrer, ceux qui ne t'appartiennent qu'à moitié.
Étendue sur le dos, tu réveilles la douleur. Tu demeures immobile et guettes le malin. Et pendant que ta chair s'enracine dans le sol, des larmes insignifiantes affleurent. Le mot se mue en râle. Ton regard lourd et moribond se vide de sa substance.

Pourtant, tout commence réellement ici. Le rituel s'accomplit à la surface, à l'écart de tous.
Insensiblement, une nouvelle peau enrobe les tissus. Une peau blanchie à la chaux, lisse, régénérée. Une peau de plus comme une greffe tendue sur un galbe nu. L'enchevêtrement de muscles et de nerfs reprend forme humaine. Idéalement ajustée, l'enveloppe de soie enlace, défroisse les aigreurs.
A son contact se dissipent les bosses, les courbures indignes, celles des jours reclus et des années volées.

à Nanoo.

Collaboration - Illustration Nanoo G. - 2011

jeudi 19 mai 2011

Hors-sujet

Sous ce ciel ouvert à l'attraction, là où naissent et meurent nos ardeurs, je tourne vers toi mes yeux fermés.
De tes absences, de tes ombrages, de ton emprise je me nourris. Rien ne change sauf le songe.